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[Partie 1/5] Comment Google est devenu le prolongement de votre esprit ?

L’autre jour je suis tombé par hasard sur un article fort intéressant, tellement que je me suis dit de vous le traduire malgré sa longueur ! J’allais oublier le sujet de l’article : « comment Google est devenu le prolongement de votre esprit ? » rédigé par Stephen Shankland de CNET. J’ai essayé de le traduire le plus fidèlement possible, certains passages n’étaient pas faciles à comprendre, j’ai fait de mon mieux ! Comme je l’ai dis l’article est trèèèès long, donc il sera suivi de 4 autres articles durant la semaine, jusqu’à dimanche prochain !  J’ai glissé mes commentaires entre parenthèses ou crochets.

(Credit: James Martin/CNET)

Il est temps de penser à Google comme étant plus qu’un simple moteur de recherche, qui devrait vous exciter mais aussi vous effrayer.

La recherche reste cruciale pour l’avenir financier et technologique de l’entreprise, mais Google utilise l’argent dégagé par la recherche pour se transformer en quelque chose de beaucoup plus large qu’un simple moteur de recherche.

Ce qu’il devient aujourd’hui est une extension de votre esprit, un assistant numérique omniprésent qui comprend de quoi vous avez besoin et le fournit avant que vous ne vous rendiez même compte que vous en avez besoin.

Pensez à Google diagnostiquant la maladie de votre fille basée sur l’endroit où elle a été, comment  est-elle éveillée (j’ai certainement foiré cette traduction : “How alert she is”), et sa température corporelle, ensuite (Google) conduisant votre voiture à l’école pour la ramener à la maison tandis que vous êtes au travail. Ou Google traduisant une annonce de secours incompréhensible pendant que vous êtes dans un train à l’étranger. Ou Google dirigeant votre portefeuille d’investissement loin d’une chaîne de Ponzi (tout comme moi, pour ceux qui ne savaient pas ce qu’était une chaîne de Ponzi : ici).

[On dirait de la science-fiction mais tout ça peut arriver, bien plus tôt que l’on peut le penser. Le Nevada a accordé une autorisation d’immatriculation spéciale. Le prototype n’est pas encore prêt mais Google discute avec des grands de l’automobile comme GM, Ford et Chrysler (voir ici). Avec les lunettes de Google, il est tout à fait envisageable de traduire un message grâce au micro et l’intégration de Google Traduction.]

Google devient une partie de vous. Imaginez Google jouant un commentaire audio personnalisé sur ce que vous regardez pendant votre voyage touristique et ensuite partage la photo avec vos amis (encore une fois on retrouve les Google Glass, cette fois ci elles sont combinées à Google+.). Ou Google reprenant le contrôle de votre voiture lorsqu’il estime que votre temps de réponse et taux de clignotement des yeux que vous n’êtes plus en état de conduire (Cela permettrait d’éviter certains accidents de la route, comme la fatigue au volant. E. Schmidt l’a dit : « plus vite on aura des voitures qui conduiront pour nous, plus on sauvera des vies ». Il précise également que « la voiture ne dépasse pas la vitesse limite, hors personne ne roule à cette allure ».). Ou encore les Google Glass envoyant automatiquement un signal audio/vidéo lorsque la police quand vous dites une expression qui indique que vous êtes en train de vous faire agresser (ben quoi vous vous voyez pas dire “Contacter Police pour agression” pendant que l’on vous vole votre sac ? [Troll On] Bon d’un autre côté ça sera la reconnaissance vocale Android, vous n’aurez sûrement pas à le répéter autant de fois qu’avec Siri.. 😆 [Troll Off]).

Excitant ? Je pense que oui. Mais c’est aussi, potentiellement, un changement profondément effrayant. Pour une réalité augmentée façon Google (“Google-augmented life”), vous devez accorder des privilèges sans précédent aux serveurs de Google dans le contrôle de vos informations personnelles et votre comportement. Quel médicament prenez-vous ? À quelles annonces avez-vous jeté un coup d’oeil en marchant vers l’arrêt de bus (C’est déjà le cas en naviguant sur le net, la publicité ciblé quoi..toujours plus intrusive) ? Quel est votre numéro de carte de crédit (pareil, avec Google Wallet, ils possèdent déjà une bonne base de carte de crédit)? Et comme Google travaille pour centraliser les données sociales dans ses services, vous devrez choisir quelles informations partagées avec vos contacts et la façon aussi de leur demander de partager leurs données avec votre compte Google. (Ce n’est pas comme si Facebook nous faisait déjà adopter ce comportement…).

Où est-ce que votre attachement à Google prend fin (“Where your Google comfort zone ends”)

Il serait imprudent de faire cavalier seul avec le Google de demain comme vous pourriez le faire avec celui d’aujourd’hui. Je pense que certaines de ces possibilités de SF que j’ai juste décrite pourrait être réel dans trois à cinq ans, c’est maintenant le bon moment pour commencer à penser où votre attachement à Google s’arrête.

Moi ? Je suis immergé dans les services Google, mais je crains que des nouvelles fonctionnalités mineures et pratiques arrivent à flux constant, jusqu’au jour où je me réveille en me disant que Google a accès à tout ce qui fait de moi qui je suis.

Google Now (l’assistant personnel disponible depuis Android Jelly Bean 4.1) dit qu’il a besoin d’avoir accès à mon calendrier ? Cela me semble utile. Mon téléphone a besoin d’activer le micro pour que Google Maps puisse déterminer si je suis à l’intérieur ou à l’extérieur ? Eh bien, cela m’aidera à passer l’aéroport plus rapidement (Pour rappel aux US, Google Maps permet d’afficher des cartes intérieures comme des centres commerciaux, aéroports… et plus récemment au Royaume-Uni : voir ici). Mes Google Glass ont besoin d’identifier les visages des personnes de ma société donc Google peut en déduire qui m’a laissé un message sur mon Google Voice ou qui a essayé de m’appeler sur mon téléphone à 3h du matin ? Je ne veux pas que tout cela soit activé.

Larry Page, Sergey Brin et Eric Schmidt avec la Google Car

Elle ne vous rappelle rien ? 😉

Google Now, l’assistant disponible depuis Jelly Bean

Individuellement, ces changements peuvent être intéressants, mais collectivement c’est une tout autre affaire.

Le résultat final : plus les ordinateurs font en votre nom le travail pour vous faciliter la vie, plus vous devez leur accorder l’intimité de votre vie privée. Et cela signifie qu’il est temps pour Google et ses utilisateurs de réfléchir pour savoir s’il faut passer de services gratuits soutenus par la publicité vers des services payants (parce que le fait de payer empêche une société de collecter nos informations personnelles ?).

Faisons-y face, Google peine à avoir un rapport impeccable. La société, qui fonce et s’excuse plus tard si nécessaire, a lancé Street View en 2007 mais ils ont commencé à flouter automatiquement les visages seulement un an plus tard, ils ont laissé les gens effacer leurs maisons de Street View bien après. Puis il eut l’affaire des données collectées sur les points Wifi lors de la prise de vues par les voitures Street View, cela n’aurait pas dû arriver. Ils ont contourné les paramètres de confidentialité avec le navigateur Safari sur iOS (voir cet article). Ils ont visé trop haut avec Google Buzz, un gros fail pour l’ancien réseau social (ici). Ils ont scanné des millions de livres sans la permission des auteurs, présumant que cela était équivalent à l’indexation des pages Web (en parlant de livres, Google books est enfin arrivé en france… avec des tarifs tout aussi prohibitifs que les autres, voir). Ils ont collecté les données de localisation de millions d’ordinateurs et téléphones.

Il n’est pas peu raisonnable d’avoir peur que Google puisse accidentellement ou délibérément révéler quelques informations que vous ne souhaitez pas révéler.

Source : cnet

PS : La seconde partie sera disponible lundi soir.

A propos de l'auteur

Christophe

Passionné de high-tech et fasciné par Google, ce blog est un "laboratoire" permettant de m'exprimer sur les différents services et produits de Google, en premier lieu les chromebooks et les appareils Nexus

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