Avant de débarquer dans nos boulangeries, les chromebooks se vendaient surtout dans les écoles, les entreprises et autres organisations. Récemment, par exemple, Woolworths a annoncé vouloir remplacer 85% de ses PC de bureau par des chromebooks et chromebox. Il s’agit ici d’une chaîne de supermarchés australienne, plus grand réseau de distribution dans le pays et également implantée en Nouvelle Zélande et en Inde.
Mais il n’est pas évident d’opérer cette transition pour toutes les entreprises. Je regarde par exemple celle dans laquelle je travaille et il y a énormément de freins au déploiement éventuel d’appareils sur Chrome OS. Nous utilisons SAP, ainsi que de nombreux clients lourds. Certaines applications web ne sont pas supportées sur Chrome par les éditeurs. Je ne parle même pas de l’incontournable trio Microsoft Office Word, Excel et Powerpoint. Certains font même de l’Access…
Devant un environnement logiciel aussi riche, pourquoi essayer de migrer les postes de travail vers des chromebooks au lieu des traditionnels PC Windows? A vrai dire, je n’en sais rien car je n’administre pas au quotidien les ordinateurs des employés. Je ne peux qu’imaginer le cauchemar qu’a représenté le projet de migration des postes de Windows XP vers Windows 7. Alors certes, il y a des méthodologies à suivre pour ce genre de migration technique forcée, mais de loin tout cela m’a l’air très compliqué et fatigant. Heureusement que Microsoft supporte encore Windows 7 jusqu’en 2020. Ça nous fait 5 ans de repos.
Dans le cadre de l’entreprise, je suis d’avis qu’un modèle cloud est mieux adapté. Tout doit être centralisé et contrôlé sur des serveurs, même les postes de travail Windows. C’est précisément ce que propose des éditeurs comme VMware. Vous vous connectez via le navigateur à un portail et demandez le chargement d’une machine virtuelle Windows 7. Comme ces machines virtuelles sont gérées sur des serveurs, l’équipe informatique a un contrôle total sur elles.
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Le défaut est qu’il faut obligatoirement être connecté au réseau, mais honnêtement si lundi prochain le réseau tombe au bureau, tout le monde arrête de bosser. Impossible de se connecter à SAP, de synchroniser ses mails, d’aller chercher sur le dossier partagé la dernière version du Powerpoint que vous devez modifier pour hier… Bref, tout le monde à la machine à café (qui tombe plus souvent en panne que le réseau d’ailleurs…).
Google travaille donc en partenariat avec VMware et espère ainsi convaincre de plus en plus d’entreprises à sauter le pas vers Chrome OS sans pour autant tout changer. Il s’agit de faire de savants calculs pour déterminer le bénéfice financier qu’une telle migration peut apporter. Je suis en tout cas convaincu que cela rendra la vie des administrateurs IT plus agréable.