Google étant souvent la cible de critiques et spéculations autour de la confidentialité des données personnelles, je ne pense pas être complètement hors sujet en parlant du Blackphone ici.
En juin 2013, le jeune américain Edward Snowden, alors employé de la CIA et de la NSA, dévoilait l’existence de plusieurs programmes de surveillance de masse américains et britanniques. Cette vérité a fait le tour de la planète et de nombreuses grandes entreprises américaines se sont dites choquées par les pratiques de la NSA. Au World Economic Forum, Eric Schmidt affirmait compter sur le renforcement du chiffrement des données pour contrer l’espionnage gouvernemental.
Le Blackphone devrait vous permettre d’utiliser un certain nombre de technologies pour communiquer ou tout simplement vous connecter de façon confidentielle. Créé par la société du même nom, ce smartphone est construit par l’entreprise espagnole Geeksphone, fonctionne sur une version customisée d’Android nommée PrivatOS et embarque une suite logicielle développée par Silent Circle.
Fondée en partie par Phil Zimmermann, spécialiste reconnu dans tout ce qui tourne autour du chiffrement de données, la firme a produit les applications Silent Phone et Silent Text que vous pouvez essayer sur votre iPhone ou autre smartphone Android. Moyennant paiement car ces services ne sont pas gratuits. Le Blackphone offre ces technologies pendant 2 ans. Passé ce délai, il faudra prolonger l’abonnement annuel.
Je suis un peu frustré par cette initiative, parce que j’ai un peu l’impression que Blackphone surfe sur la vague de la peur. Plus généralement, je n’aime pas l’idée de payer pour un service que je voudrais voir inclus par défaut dans le système. Par exemple, payez-vous pour votre anti-virus? Personnellement non, j’utilise Avast parce qu’il est performant, efficace et gratuit (même si des popups me poussent constamment vers l’offre Premium).
Mais bientôt, j’opterais pour un chromebook et j’aurais alors un système qui ne requiert pas d’anti-virus. Peut-être qu’un jour Google, suivant les bons mots d’Eric Schmidt, intégrera des technologies de chiffrement en standard dans ses applications.
On peut espérer que ce type de technologie se standardise/démocratise. Et si Google proposait une version modifiée d’Android/Chrome OS destinée aux smartphones à communications chiffrées?