Google Chromebook

Une petite mise au point…

Tout a débuté avec une discussion enflammée avec William Oprandi sur Google+. J’ai eu l’occasion de parler du test publié par le HuffingtonPost portant sur le chromebook Pixel. Pour reprendre mes propres propos, j’ai juste pensé que ce test était « nul, nul et archi nul » !

chromebook-pixel

Evidemment, on sait que les discussions portant sur les chromebooks sont sans fin, il y a les partisans, encore peu nombreux, et dont je fais parti, et les opposants. William n’avait donc pas le même avis que moi. Avant de faire cette petite mise au point pour donner mon avis, je tiens à signaler que je n’ai rien contre William, bien au contraire, c’est toujours intéressant d’avoir des débats d’idées, même s’ils sont souvent trop passionnés.

Pour parler de ce test, je critiquais alors l’orientation prise par le rédacteur, qui n’aime visiblement pas Chrome OS, et qui a tendance à dire que du coup, le chromebook Pixel n’est pas si terrible que ça. Bon, je modère, il n’y a pas que de la critique dans cet article, mais je regrette juste que les conclusions données s’orientent finalement sur le système d’exploitation et non sur le produit directement testé. Du coup, quel en est l’intérêt ?

Pour redonner mon avis sur les chromebooks, j’adore l’idée de pouvoir accéder au web sans me soucier d’un quelconque paramétrage, sans être importuné par des mises à jour de sécurité incessantes proposées par Windows, sans avoir besoin d’installer un antivirus qui me protégera bien ou mal d’un méchant pirate. Chrome OS est simplement ce que n’importe quel système d’exploitation devrait permettre. Sécurité, simplicité, vitesse… c’est d’ailleurs le leitmotiv principal de Google lorsqu’ils mettent en avant leur système d’exploitation.

Dans mon discours, il est nullement question de dire que Chrome OS est le meilleur système d’exploitation, je ne m’amuserai bien évidemment pas à demander à un graphiste ou un développeur de migrer toute son infrastructure sur cet OS, ils me riront au nez et auront bien raison ! Mais quel part représente ces spécialistes sur Internet ? 5 %, 10 % ? Ce que j’entends par là, c’est que la grande majorité n’ont pas besoin de plus que ce que propose les chromebooks. Ça me fait doucement rire de voir des personnes s’acheter un iPad ou un PC suréquipé pour surfer sur Internet, pire, pour passer deux heures par jour sur Facebook (comment ça, j’attaque Facebook ?  :mrgreen:).

L’intervention de Florian Peuchot dans le débat est intéressante, puisqu’il permet de recadrer la discussion sur les besoins de l’utilisateur. Il faut dire que cette intervention tombe à pic, car c’est ce que je martèle depuis que je tiens ce blog, Chrome OS répond aux besoins de l’essentiel des consommateurs, et pour les consommateurs qui l’utilisent, quasiment à 100 % de leurs besoins. Oui, la vidéo, l’édition photo, tout n’est pas parfait, mais les progrès portés sur Chrome OS annoncent des améliorations dignes d’intérêt.

Alors, naturellement, avec le discours que je tiens, beaucoup ne me manqueront pas en me disant, « quel intérêt d’avoir un Pixel qui est matériellement une bête de course pour ce systèmes d’exploitation ? ». Je vous rassure, je me suis un moment posé la question, sans être sur de trouver la bonne réponse au départ. Et finalement, je l’ai trouvé, au fur et à mesure que Chrome OS a évolué. Google nous a expliqué depuis le début que nos machines ne cesseraient de s’améliorer grâce à l’évolution de Chrome OS. C’est un discours auquel je ne crois guère, simplement car je me réfère à ma propre expérience. Je possède un Samsung Series 5, une machine absolument formidable, mais qui commence à souffrir de quelques lenteurs, selon les services qu’on utilise. Avec l’arrivée des applications packagées, du Native Client…., Google avait simplement besoin d’un modèle pour montrer la voie aux autres constructeurs. Google a répondu à ce besoin en sortant le Pixel. Même si cela restera toujours paradoxal, ce Pixel n’est pas été produit pour faire un carton marketing. On l’a vu sur Android avec les Nexus…

Je conclue en confirmant que ce Pixel est pour moi exceptionnel, en rapport du système d’exploitation qui l’équipe. Si les testeurs ne sont pas convaincus par le système d’exploitation, il faut pouvoir garder un avis objectif sur le test réalisé, ou passer à autre chose. Je pense hélas que c’est pas toujours le cas.

PS: vos avis sont les bienvenus…

A propos de l'auteur

Christophe

Passionné de high-tech et fasciné par Google, ce blog est un "laboratoire" permettant de m'exprimer sur les différents services et produits de Google, en premier lieu les chromebooks et les appareils Nexus

17 commentaires absolument uniques ont été postés à ce jour

  • J’ai trouvé l’article du Huffington Post plutôt juste dans le ton et dans l’analyse et du coup ne te suis pas trop lorsque tu le qualifie d’archi nul.

    Je partage cependant ta frustration sur la conclusion de l’article, qui met en avant uniquement les limitations actuelles de Chrome OS, i.e. son manque d’application, alors que le système a d’indéniables qualités.

    Comme tu le sais bien, il y a 2 ans, ce dénigrement envers Chrome OS était beaucoup plus prononcé (le systèeme était alors encore très jeune) et il fallait fouiller pour trouver un article positif sur les chromebooks.

    Aujourd’hui, on Forresters peint une perspective plutôt positive pour Chrome OS en entreprise dans un avenir proche, les chromebooks à bas prix reboostent le marché du netbook et une floppée de nouveaux modèles sont en préparation pour la rentrée, avec l’arrivée des Chrome Packaged Apps.

    La machine s’est emballée et ce n’est plus un article par ci ou par là qui pourra l’arrêter.

  • Je suis plutôt d’accord avec Christophe. Si tu teste un matériel, tu le fais en fonction de son acheteur potentiel. Avec son prix, le Pixel ne cible manifestement pas le grand public, mais les arguments de l’auteur contre Chrome OS se fondent l’usage du consommateur moyen.
    Une citation de cet article du HuffingtonPost (le lien est dans l’article de Christophe) dont il est question:

    « Alors qu’on a affaire à un ordinateur portable puissant, impossible pourtant d’en profiter à 100%, à l’inverse d’un PC sous Windows ou Mac OS. Le système d’exploitation de Google, Chrome OS, ne permet pas d’installer de programmes tels des jeux vidéos gourmands ou des programmes de montages photos ou vidéos. […] On peut seulement surfer sur le web, regarder des vidéos, écouter de la musique et jouer à quelques petits jeux peu élaborés… »

    À mon avis, ce commentaire manifeste surtout l’étroitesse d’esprit ou peut-être la malhonnêteté de l’auteur. Chacune des trois phrases de la citation est fausse.
    « Profiter à 100% », ça dépend de l’usage qu’on a d’un laptop. Je connais quelqu’un qui travaille sur les systèmes d’information géographiques et qui va s’acheter le Pixel parce qu’il n’y a pas de meilleur laptop pour lui. Je pense que je n’ai pas besoin d’argumenter sur les 2 dernières phrases.

    Pour cet auteur, le web est « une route de campagne ». Alors c’est quoi au juste l’autoroute quand 95% de ce que je fais dépend d’Internet? Ce monsieur véhicule encore l’idée que tu ne peux pas te passer de Windows (ou d’OSX). En fait, ce dont la majorité des gens ne peut se priver, c’est d’Internet. Combien de fois par mois te sers-tu d’un PC sans internet? Comment expliquer le succès des tablettes et des smartphones?

    Depuis que j’ai un Chromebook ARM, je n’utilise absolument plus mon autre laptop parce que pour la mobilité, mon Chromebook est tellement mieux.

  • Soyons honnête, sa citation n’est pas complètement erronée. A part Bastion, Mini Ninjas, From Dust et AirMech, il n’y a pas d’autres jeux à ma connaissance qui pousse le Chromebook dans ses derniers retranchements.

    Aussi, pour le montage vidéo, les applications cloud disponibles sur le Chrome Web Store nécessitent une très bon débit montant pour pouvoir être utilisées convenablement.

    Les jeux vidéo à gros moteur 3D et les applications de montage vidéo restent très gourmands (l’autoroute) par rapport à l’usage web de tous les jours (route de campagne).

    Sur ces 2 points, je rejoins l’article dans son constat. En revanche, là où il n’est pas juste, c’est qu’il incrimine le système d’exploitation alors qu’il s’agit d’un manque d’applications.

    Ceux qui lisent Googland.fr le savent depuis un moment, avec les packaged apps et plus spécifiquement les modules Native Client, il n’y a pas de limites en terme d’exploitation de la puissance offerte par le matériel.

    Le meilleur moyen de le contredire reste de développer les applications en question. Cela dit, si on se met à la place d’un éditeur de logiciel, on peut comprendre l’hésitation. Seul le chromebook Pixel a la puissance suffisante pour faire tourner From Dust convenablement par exemple. C’est plutôt maigre comme audience.

    D’un autre côté, une nouvelle génération de chromebooks va sortir à la rentrée et le terrain des packaged apps est quasiment vierge. Le premier qui sortira l’équivalent d’un Final Cut pour Chrome OS peut facilement devenir une référence (et se faire plein de fric du coup).

  • Il aurait dit « Le système d’exploitation de Google, Chrome OS, ne permet pas (encore) d’installer de programmes tels des jeux vidéos gourmands ou des programmes de montages photos ou vidéos (exitant). », ça aurait calmé tout le monde :).

  • Salut les gars, merci pour vos contributions.
    Bon quelques détails que je n’ai pas souligné dans ma « mise au point ».
    Les lenteurs, je le trouve notamment sur la nouvelle version de Google Maps et sur Google+. La navigation est juste catastrophique.

    Concernant l’article, et tu l’as souligné Yvan, ce qui m’agace le plus, c’est la conclusion, et une partie de la ligne de conduite adopté par l’auteur tout au long de son test. La référence à Apple, tout d’abord, puisque la marque est citée bien 5 ou 6 fois. On se demande ce que ça va faire là.
    Ensuite, la conclusion, qui amène pour moi une grosse frustration. La conclusion que j’en tire, c’est que le rédacteur aurait tiré la même conclusion s’il avait testé le Samsung ARM, le 5 500, ou encore l’Acer, uniquement parce qu’il y a la présence de Chrome OS. En fin de compte, c’est surtout ça qui fait que je trouve que ce test est nul.
    Si tu testes un PC sous Windows à 300 € et que tu le compares à un PC à 2000 €, évidemment que la conclusion sera différente. Avec les chromebooks, l’auteur me donne l’impression que ses conclussions seront irrémédiablement les mêmes. C’est impossible pour moi de ne pas dire que l’auteur manque d’objectivité, et qu’il est trop influencé par les produits qu’il utilise.

  • C’est surtout qu’il aurait du le dire… on sait que ça va arriver, d’autant plus avec les ventes qui progressent. Omettre cet aspect, c’est vraiment faire l’impasse ce qui caractérisera le mieux Chrome OS dans un futur finalement pas si lointain que ça (applications packagées prévues pour la version 30).
    Allez, les développeurs, mettez vous au boulot et faite taire la critique !

  • Une remarque sur l’article :
    tu opposes chrome OS aux pc et aux tablettes (tu mentionnes l’ipad, mais conceptuellement, l’ipad est très proche de toutes les tablettes actuelles).
    Si cette opposition existe sous le capot (web vs local), dans la pratique, pour l’utilisateur, c’est transparent (mise à jour automatique, contenu provenant d’internet, synchronisées sur plusieurs machines)…
    Par contre, ce que chrome OS et les tablettes partagent, c’est une vision simplifié de l’informatique, se focalisant sur les besoins essentiels du plus grands nombre… même si les mises en oeuvres diffèrent.

  • Si je cite l’Ipad, c’est parce que c’est un produit que tout le monde veut, et pourtant, peu en font quelque chose.
    Payer cher pour aller sur Facebook, j’ai du mal à le comprendre.

  • Comparer une tablette avec un chrome book, me semble très aléatoire. Je suis possesseur d’une nexus 7 et il est évident que ma tablette ne m’offre pas le confort que me procure mon chromebook.
    Pour ce qui est de la vision simplifiée de l’informatique qu’offre chromebook, comme le dit très bien Christophe, cette option répond largement aux besoins d’une très grande majorité des internautes. En ce qui me concerne, elle me convient tout à fait.

  • Il me semble bien dire que la tablette et le chromebook sont deux réponses différentes à la même remarque : les PC sont aujourd’hui trop complets et trop complexes… Nul part je ne dis que ce sont les mêmes produits, ou qu’ils répondent aux mêmes besoins.

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