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Le torchon brûle entre Google et le gouvernement français

Je pensais que l’affaire allait se calmer, ce n’est finalement pas le cas, en témoigne le discours prononcé par la ministre de la culture, Aurélie Filippeti, sur les ondes de RMC et BFMTV. La ministre a donc décidé d’emballer les négociations, mettant la pression sur Google en informant les différents acteurs qu’un projet de loi serait déposé pour fin janvier si aucun accord n’était trouvé.

Si vous n’avez pas  suivi l’affaire, sachez qu’il était question de la création d’une taxe, communément appelée « Taxe Google », afin de rétribuer les sites de presse en ligne, considérant que Google tirerait un intérêt financier non négligeable à l’utilisation du contenu de ces sites. Une demande qui a été de nature à hérisser le poil du géant américain, ce dernier n’hésitant pas à pointer la menace d’un déréférencement ! L’histoire avait pris une telle ampleur que notre président français avait reçu Eric Schmidt himself.

Habituellement, j’ai tendance à défendre Google, et ma position ne risque pas de changer avec cette affaire. Autant, je sais que cette entreprise est là pour faire du bénéfice, et ses choix ne sont pas toujours philanthropes (je pense notamment au licenciement des employés Motorola de Toulouse), mais là, j’ai beau chercher à comprendre, je trouve que la position adoptée par le gouvernement et notre chère presse illégitime ! Google News ne pique pas le contenu de la presse en ligne, elle ne reprend que les gros titres pour rediriger vers les sites en question pour le contenu. Ce qui, disons-le de suite, se fait largement au bénéfice des sites de presse. Moi-même, si j’avais la chance de pouvoir être référencé sur Google News, je serai le premier à signer.

La une de Google News en reprend que le titre et une courte introduction des quotidiens

La une de Google News ne reprend que le titre et une courte introduction des quotidiens

Si Google met ses menaces à exécution, je pense surtout que la presse française va s’en mordre les doigts. Si vous n’êtes pas d’accord avec ma position, faites le moi savoir, je suis curieux d’entendre vos arguments…

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A propos de l'auteur

Christophe

Passionné de high-tech et fasciné par Google, ce blog est un "laboratoire" permettant de m'exprimer sur les différents services et produits de Google, en premier lieu les chromebooks et les appareils Nexus

3 commentaires absolument uniques ont été postés à ce jour

  • Une fois de plus je suis absolument d’accord avec votre position sur ce sujet.
    Je signale ce qui suit: l’indépendance tient à un robots.txt qui laisse la possibilité de décider ou non de rendre le contenu disponible via les moteurs de recherche et/ou Google actualités. C’est vrai, et lesdits éditeurs oublient un peu facilement le robots.txt a priori bien pris en compte par Google. Quelques lignes de code, et un site peut disparaître du moteur de recherche rapidement. Pourquoi ne le font-ils pas ?
    Dans les temps anciens,les premiers constructeurs d’automobiles furent soumis à des taxes destinées à aider les compagnies de diligences en perdition. Les propriétaires de voitures en Grande-Bretagne furent sous le coup de loi dite « Locomotive Act » qui les obligeaient à avoir un coureur qui annonçait leur passage. Elle ne fut jamais appliquée car les progrès automobiles ont été tels qu’à son adoption , les voitures dépassaient allègrement les 100 km/h.Elle fut abolie en 2004 je crois! Je m’arrête là!

  • Bah… si Google a suivi les derniers projets de lois déposés par ici, ils n’ont pas à s’inquiéter : le conseil constitutionnel rejettera celui-là comme les autres !!

    Je propose que la France nationalise Google ainsi que tous les organes de presse concernés. Comme ça, on règle le problème…. ;o)

  • cette loi est contre le principe même du web qui est de naviguer d’un endroit à l’autre avec des hyperliens

    si ce genre de loi DEBILE passe, cela aura des conséquences pour tout le web français et rendra carrément inutilisable en pratique l’usage des hyperliens

    ont-ils réfléchit une seule seconde ???

    autre chose, je suis quasi persuadé que si on va sur tous les sites de presse, ils sont tous optimisés pour être bien référencés sur Google, y compris donc les articles. Hypocrisie, mauvaise foi ? beurre et argent du beurre ?

    qu’ils (les éditeurs de presse) créent un web « privé » s’ils le veulent mais quand ils sont sur le web, ils doivent respecter les règles du web

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